Andre Gunthert a écrit :
> http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/03/12/universites-pourquoi-le-gouvernement-ne-parvient-pas-a-calmer-la-fronde_1166788_823448.html#ens_id
> =1088072
> LE MONDE | 12.03.09 | 10h38
>
> Un simple problème de méthode ? Une mauvaise lecture de l'état
> d'exaspération de la communauté universitaire ? Le gouvernement peine
> toujours à trouver une porte de sortie à la crise universitaire. Le 25
> février, après un mois de mobilisation et de blocages d'universités,
> le premier ministre François Fillon pensait avoir trouvé la clé.
>
> En proposant le gel des suppressions de postes l'an prochain, la
> réécriture du décret statutaire des enseignants-chercheurs, et des
> aménagements sur la formation des enseignants du primaire et du
> secondaire, il avait réussi à regagner partiellement la confiance des
> présidents d'universités et de la majorité des syndicats les plus
> modérés, SGEN-CFDT et UNSA en tête.
>
> Deux semaines plus tard, la mobilisation reste importante. Le 11 mars,
> ils étaient encore entre 30 000 et 60 000 manifestants à défiler dans
> toute la France. Pourtant Valérie Pécresse a mené des négociations
> tous azimuts, non seulement sur le décret statutaire, le décret sur le
> Conseil national des universités, mais aussi, mardi 10 mars, sur le
> décret sur le nouveau contrat doctoral unique, l'un des nombreux
> points d'abcès de la contestation. La semaine prochaine des
> discussions sur les organismes de recherche vont également. s'ouvrir.
>
> C'est dans ce contexte que le ministre de l'éducation nationale Xavier
> Dancos, s'apprête à faire un nouveau geste en annonçant un nouvel
> aménagement de la formation des maîtres."Si l'on sort par le haut sur
> cette question de la mastérisation, cela détendra la situation dans
> les universités", assure Gérard Aschieri, secrétaire général de la
> FSU, syndicat enseignant majoritaire de l'école à l'université. En
> réalité rien n'est moins sûr: compte tenu du niveau actuel de la
> mobilisation, il est probable que le mouvements fera tout pour tenir
> jusqu'à la grande mobilisation interprofessionnelle du 19 mars.
>
> FOSSÉ
>
> Comment expliquer qu'en multipliant les réunions sur les sujets qui
> fâchent et en cédant chaque jour un peu plus aux demandes syndicales,
> le gouvernement n'arrive pas à sortir de la crise ? Soucieux de
> défendre ses réformes universitaires, le gouvernement a mal appréhendé
> l'ampleur de la fronde, laissant s'installer un fossé entre lui et le
> monde de la connaissance. Dans Libération, le 11 mars, le secrétaire
> général de l'Elysée, Claude Guéant estimait que le texte du décret
> statutaire des enseignants-chercheur "sera peu différent de celui qui
> a été mis sur la table". Une remarque qui discrédite les quatre
> syndicats négociateurs et envoie un mauvais signal à la communauté
> universitaire.
>
> Comme dans tout rapport de force, les syndicats les plus en pointe
> dans la lutte, comme le Snesup (FSU), mais aussi les divers collectifs
> (Sauvons la recherche, Sauvons l'université, la coordination nationale
> des universités) appuient pour obtenir plus de concessions. Ils
> réclament des annonces plus globales concernant non seulement
> l'université, mais aussi la recherche.
>
> "Nous attendons depuis maintenant deux semaines des signaux forts de
> la part du gouvernement sur les moyens, les postes et l'avenir de
> toutes les composantes de l'enseignement supérieur et de la
> recherche", explique Isabelle This Saint-Jean, président de
> l'association Sauvons La Recherche. "Avec ses annonces partielles,
> François Fillon n'a pas compris le malaise général qui mine l'ensemble
> de notre communauté", assure Jean Fabbri, secrétaire général du Snesup
> (FSU).
>
> "Pour apaiser la tension, il fallait nous accueillir tous ensemble,
> syndicats, associations ou collectifs, de manière solennelle", défend
> Isabelle This-Saint-Jean. Faute de cette réunion-symbole, la
> contestation s'est radicalisée.
>
> Philippe Jacqué
> ____________________
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