Images et représentations
de la Première Guerre mondiale
Mardi 6 novembre
2018, ESPE de l’Université de Rouen, 9h-18h
Cette journée d’étude, présentée
par Corinne Bouillot, donnera l’occasion de réfléchir aux
questions liées à l’iconographie de
la Première Guerre mondiale, à travers les productions
satiriques et de propagande émises
par les belligérants, et de porter des regards croisés sur les
représentations de la guerre.
► 9h-16h30 : Conférences, Amphi 250
· 9h : Accueil des
participants et présentation de la journée et du projet global
« 14-18 Le Regard de l’Autre »
· 9h20-10h10 :
Pascal Dupuy, Maître de conférences en histoire moderne à l’Université de
Rouen, Groupe de Recherche d’Histoire
:
Les dessinateurs satiriques et la Grande
Guerre en France, Grande-Bretagne et Allemagne
Dans cette
communication, nous envisagerons dans un premier temps les réactions de la
caricature face à
la Grande Guerre en France et en Allemagne en indiquant succinctement
quelques grandes
tendances et caractéristiques. Puis, nous prendrons en compte les effets
de la guerre sur
les dessinateurs dont le statut va soudainement se transformer. Enfin, nous
envisagerons sur
le temps plus long les transformations que la Grande Guerre a pu
occasionner sur l’art
satirique au XXe
siècle.
· 10h10-11h :
Bérénice Zunino, Maîtresse de conférences en civilisation et histoire des pays
de langue allemande à l’Université
de Franche-Comté :
La guerre, un jeu d’enfants ? La
littérature illustrée pour enfants à l’époque de la Première
Guerre mondiale
En raison de sa
durée et de son caractère total, la Première Guerre mondiale a impliqué
toutes les
composantes des sociétés belligérantes. Elle a également été la première
"guerre
des images".
Dans ce contexte, les hostilités ont vu s’intensifier la production d’une
imagerie à l’adresse
des plus jeunes, surtout durant les deux premières années du conflit.
Dans une
perspective franco-allemande, cette communication se concentrera sur les
albums et les
illustrés pour enfants, leur production, leur public et les stéréotypes qu’ils
véhiculent. On s’interrogera
en premier lieu sur les ressorts et les limites des "cultures de
guerre" dont
ces productions pour enfants font partie. La part belle sera faite aux études
de cas afin de
proposer au public une immersion dans le bain visuel de 1914-1918.
· 11h20-12h20 :
Thorsten Heese, Conservateur en histoire urbaine au Musée d’histoire
culturelle d’Osnabrück et docteur
en histoire / Pierre Spitalier, professeur d’histoiregéographie
au Collège Centre de Gap,
Hautes-Alpes, coordinateur pédagogique de
l’exposition du côté français :
L’exposition « Mit den Augen des
Anderen / Le regard de l’autre – Caricature et propagande
pendant la Première Guerre mondiale
» et ses objectifs culturels, scientifiques et
pédagogiques.
L’enseignement de
l’histoire en dehors de la salle de cours et au-delà du manuel scolaire
peut constituer
pour les élèves comme pour les enseignants une expérience toute
particulière. A
fortiori lorsqu’on dépasse les frontières nationales et que l’on peut intégrer
des perspectives
multiples. Le projet « Mit den Augen des Anderen / Le regard de l’autre »
a offert l’opportunité,
à partir de caricatures sur l’histoire de la guerre et de la propagande
pendant la Première
Guerre mondiale, de réunir différents points de vue nationaux en une
exposition
commune. Dans le compte rendu de leur expérience, les intervenants mettront
particulièrement l’accent
sur les répercussions du travail pédagogique transnational sur
la conscience
historique des apprenants.
· 14h-14h50 : Rémi
Dalisson, Professeur en histoire contemporaine à l’Université de Rouen,
Groupe de Recherche d’Histoire :
Mémoire de pierre, histoire
nationale : les monuments de la Grande Guerre en France et en
Allemagne
Commémorer la
Grande Guerre n’a pas le même sens pour qui est vainqueur comme la
France ou perdant
comme l’Allemagne. Le pilier des commémorations de guerre est le
monument aux morts
auquel on peut ajouter les cérémonies comme le 11 novembre. La
France se
singularise par une politique d’ampleur qui couvre le pays de figures de pierre
ou de bronze en l’espace
de 5 ans et fait du monument une leçon civique et pacifiste jusqu’à
nos jours. Le cas
de l’Allemagne est bien différent et les monuments y sont rares avant que
les nazis n’instrumentalisent
la mémoire de 14-18. Puis le souvenir de 39-45 y efface tout
avant que le
centenaire de la Grande Guerre ne soit le moment d’une redécouverte de ce
conflit et de ses
monuments outre-Rhin. Nous. Les mémoires de pierre de 14-18 sont bien
le reflet d’histoires
nationales que l’Europe remet aujourd’hui en question.
· 14h50-15h40 :
Claire Maingon, Maître de conférences en histoire de l’art à l’Université de
Rouen, Groupe de Recherche d’Histoire
:
Artistes combattants dans la Grande
Guerre
De nombreux
peintres et sculpteurs ont été mobilisés, tant du côté français que du côté
allemand. Cette
communication précisera les différents statuts des artistes, du simple soldat
auteur de dessins
aux peintres missionnés et enrôlés dans le camouflage.
· 15h40-16h30 : John
Mullen, Professeur d’études anglophones à l’Université de Rouen,
Équipe de Recherche
Interdisciplinaire sur les Aires Culturelles :
Dépeindre l’Autre dans le monde de
la chanson populaire de la Grande Guerre
Bien avant la
Guerre, le monde de la chanson, dans ses paroles, ses affiches, ses costumes,
avait dépeint l’Autre
effrayant ou séduisant – l’Ennemi, le Noir, le Juif, la Muse, la
Suffragette…
Pendant la guerre, cette communication continue. Utilisant des exemples de
plusieurs pays,
nous examinerons ce processus et son fonctionnement.
► 17h : Vernissage
et présentation de l’exposition, La Passerelle, ESPE
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