First of all a few reminders on method:
Dissertation de civilisation (extraits du rapport
agrégation 2004)
Quatre
points méritent une attention plus particulière : la construction d’une
problématique dès l’introduction, l’élaboration d’une argumentation, le rôle de
la conclusion et l’importance d’une expression soignée. Le problème majeur
constaté par le jury est la difficulté de passer du placage de connaissances à
l’argumentation. Cela suppose une préparation sérieuse, l’assimilation des
connaissances afin de pouvoir les déployer au service d’une réflexion
personnelle, et un entraînement à l’épreuve de la composition.
- L’introduction occupe une place
stratégique dans une composition : elle définit l’angle sous lequel
le sujet est abordé, le cadre dans lequel il sera traité. Il est donc
essentiel de s’attacher à analyser les termes du sujet ou de la citation
dès l’introduction, afin de bien en percevoir la portée et de prendre une
certaine distance.
- Dans le cas d’une composition
en civilisation, il convient entre autres de bien cerner la période à
traiter.
- Une introduction qui aborde la
citation d’un point de vue linguistique ou sous un angle
pseudo-philosophique, qui ne s’enracine pas dans le contexte historique de
la question au programme, révèle une méconnaissance de la nature même de
l’épreuve puisque l’épreuve de civilisation suppose une réflexion fondée
sur la maîtrise de la question au programme.
- De même, une simple copie du
sujet ou une paraphrase de la citation met en évidence un manque de
préparation et d’entraînement. Certaines copies se contentent même parfois
de mettre les éléments de la citation à la forme interrogative, puis
négative. D’autres se demandent si l’auteur a tort ou raison, mais ne
parviennent pas à approfondir l’analyse. Les meilleures copies mettent en
relation les termes, identifient et analysent les mots clés, les situent
dans un contexte et proposent un fil conducteur qui structure la
composition.
- Dans ce dernier cas, l’annonce
d’un plan est en général cohérente avec l’analyse et permet d’approfondir
le sujet et d’argumenter de manière pertinente.
- Plus souvent, les copies
étaient articulées autour de termes centraux de la citation. Lorsque
ceux-ci étaient simplement juxtaposés, ils ne permettaient guère de cerner
la question.
- Certains plans s’inspirant
parfois du programme officiel s’apparentaient davantage à des cadres
généraux qui entraînent un étalage de connaissances sans mise en rapport
explicite avec le sujet proposé. D’autres enfin ont plaqué une
problématique sans rapport évident avec la citation.
- Elle découle en partie de
l’introduction et du degré d’élaboration de la problématique. Elle est
également symptomatique du degré de maîtrise des connaissances qui, bien
qu’indispensables à une argumentation pertinente, ne sont pas suffisantes.
La plupart du temps les candidats maîtrisent les données factuelles
essentielles malgré quelques erreurs. Ces dernières ne portent pas
préjudice à la réflexion d’ensemble, et le jury est capable de faire
preuve d’indulgence, compte tenu de la masse d’informations à assimiler
face à un programme aussi vaste.
- En revanche, certains
événements doivent être connus. La simple mention de quelques dates ne
suffit pas.
- Il est donc indispensable de
sélectionner les connaissances pertinentes afin de les utiliser dans le
cadre d’un raisonnement, d’une démonstration. C’est la compétence
principale qui est évaluée dans cette épreuve.
- D’autre part, une argumentation
trop manichéenne ou simpliste n’est pas non plus satisfaisante, car elle
ne permet pas de rendre compte de la complexité des faits historiques. Il
faut savoir nuancer ses propos pour faire preuve d’une compréhension fine.
- Si les connaissances
historiques sont bien évidemment la matière première d’une réflexion de
qualité, il est recommandé de connaître les positions des principales
écoles de pensée historiographiques.
- L’absence de conclusion est
assez fréquente, soit par manque de temps, soit à cause d’une
problématisation insuffisante. S’il est légitime, voire recommandé
d’élargir le propos par une référence à la suite des événements, il ne
faut pas oublier pour autant de reprendre les grandes lignes de la
composition, de synthétiser les principales conclusions intermédiaires,
afin de faire le bilan de son travail.
- Cette étape est essentielle car
une conclusion réussie peut faire toute la différence entre une copie
faible et une copie acceptable. Lorsque la direction d’ensemble a tendance
à se perdre au fur et à mesure du développement, une conclusion qui
reprend les idées du propos introductif, permet de relier les fils de la
réflexion et de faire aboutir la composition, laisse le lecteur sur une
impression plus favorable.
No comments:
Post a Comment