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CRÉTEIL
Universités de l’Est francilien : vers une fusion Créteil
Marne-la-Vallée ?
Le 4 février 2014 par C.Dubois
Assises Education prioritaire
La loi sur l’Enseignement supérieur et la recherche
(ESR) votée cet été a modifié les modalités de
regroupement des pôles universitaires tout en les encourageant. C’est dans ce
contexte que le président de l’Université Paris Est Créteil (Upec), Luc
Hittinger, proposera de voter un accord de principe d’une fusion entre l’Upec
et l’Upem (Marne-La-Vallée) lors du Conseil d’administration de l’université du
14 février. Les syndicats, eux, réclament explications et concertation.
Pour le président de l’Upec, l’enjeu de cette fusion est
de structurer l’enseignement supérieur et la recherche dans l’Est francilien - à moyens constants, et de se réorganiser dans le cadre d’un
projet commun à l’ensemble du territoire francilien. « L’enjeu est de taille,
explique le président de l’Upec, l’Est parisien représente en superficie la
moitié de la région Ile de France et un quart de sa population. Emmener tous
les établissements de l’Est francilien dans la Comue (Communauté d’universités
et d’établissements) permettra aussi de gagner en lisibilité auprès du
ministère« , poursuit Luc Hittinger.
Faire le poids
Au total, le nouvel ensemble accueillerait 40 000
étudiants et 3500 enseignants chercheurs, de quoi le positionner par rapport
aux autres ensembles universitaires en formation de la région parisienne, avec
notamment la future université Paris Saclay qui doit accueillir 60 000
étudiants et 12 000 enseignants chercheurs ou le Pres Sorbonne Paris Cité qui
compte plus de 100 000 étudiants.
Les syndicats demandent une concertation Du côté des
syndicats d’étudiants et de personnels, cette question inquiète et l’intersyndicale
Fsu (Snesup, Snasub, Sncs) et Unef s’est réunie en assemblée générale des
personnels et étudiants jeudi 30 janvier 2014,
à la suite de laquelle elle a publié un communiqué commun demandant «
que la présidence de l’Upec organise une réunion d’information avec l’ensemble
de la communauté universitaire pour qu’il y ait un débat avant toute décision
qui engage l’avenir de l’Upec » et demandant également « solennellement le
report du vote prévu lors du Conseil d’administration du 14 février.« En province,
personne n’a été associé à ces fusions, comme à Nancy et à Aix Marseille, et
cela a généré mécontentement et coûts supplémentaires. Nous ne sommes pas
forcément contre, mais nous voulons un débat et avoir notre mot à dire »,
explique Julien Giral, délégué Snasub-Fsu, qui s’inquiète également de l’aspect
financier de la fusion, mentionnant le déficit de l’Upem.
L’intersyndicale a décidé de mobiliser les personnels et
les étudiants autour de cette question et prévoit de se réunir à nouveau le
jeudi 13 février, veille du Conseil d’administration.
« Il ne s’agit pour l’instant que d’un accord de principe
pour pouvoir entamer les discussions avec l’université de Marne-la-Vallée« ,
répond Luc Hittinger qui rappelle qu’à Bordeaux, la formalisation a ensuite pris
quatre ans.
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